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[Le LMD participe] Des journées pour échanger et réfléchir autour de CMIP7


Début octobre les journées “CLIMERI-France, CMIP7: pourquoi, comment.”, journées de présentation, de réflexion et d’échanges autour de CMIP7 ont réuni environ 80 personnes en présentiel à Toulouse et une trentaine en distanciel. Elles étaient organisées par l’Infrastructure de Recherche CLIMERI, qui supervise les activités de modélisation du climat en France, à l’initiative de 3 chercheur.ses : Juliette Mignot (LOCEAN/IPSL), Sophie Valke (Cerfacs) et Frédéric Hourdin (LMD/IPSL).

 

Les exercices CMIP (Coupled Model Intercomparison Project) du World Research Climate Program, ont lieu en amont des rapports du GIEC et servent de supports à ceux-ci. Ils visent -entre autres- à mettre à jour les projections du changement climatique en tenant compte de l’évolution continue des modèles de climat globaux et des scénarios de perturbations anthropiques. La mise en œuvre de ces exercices mobilise beaucoup d’énergie, autant humaine qu’électrique, dans les laboratoires. L’utilité de ces exercices, la pertinence et les objectifs des protocoles proposés, le coût des simulations, l’articulation entre opérationnalisation et recherche, sont autant de questions qui font l’objet de débats intenses dans la communauté, renforcés parfois par certaines polémiques, (par exemple autour des “jumeaux numériques” ou de l’”IA”). Par ailleurs, de plus en plus de projets spécifiques (MIPs) , dédiés à l’étude de certains processus, ont vu le jour ces dernières années et leur lien avec le projet principal CMIP pose également question.

 

Ces deux journées, sous forme d’ateliers, ont offert un lieu et un espace d’échanges et de débats entre tou.te.s les acteur.rice.s de la communauté française de modélisation du climat, en particulier celles et ceux qui (développeur.euse.s de modèles ou jeunes chercheur.euse.s par exemple), se tiennent ou se sentent loin des lieux de débats et de décision qui aboutissent à la définition de ces exercices.  Elles ont permis de réaffirmer l’engagement des deux centres de modélisation -IPSL et CNRM/CERFACS- dans CMIP7 mais ont aussi mis en évidence diverses préoccupations chez les participants. Un questionnaire est en cours de rédaction afin d’avoir une idée plus claire des positionnements de chacun.e éclairés par les débats intenses de ces deux demi-journées.


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