En septembre 2017 une pollution au ruthénium 106 est détectée, d’abord dans l’est de l’Europe puis jusqu’en Amérique du Nord et en Asie, par les stations de mesure du réseau informel du « Ring of 5″  puis celles de l' »International Monitoring System » de l' »Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires ». Ce radionucléide est suivi de manière routinière par ces deux réseaux puisqu’il peut être détecté lors d’un incident nucléaire (détecté lors de la catastrophe de Tchernobyl par exemple) ou lors d’un essai d’arme nucléaire.
Dans cette étude nous avons simulé cette pollution avec deux modèles en utilisant un scénario commun, d’une part FLEXPART un modèle lagrangien et d’autre part CHIMERE un modèle Eulérien. Les panaches simulés sont présentés au même instant quelques jours après le rejet du ruthénium 106 sur la figure (à gauche CHIMERE et à droite FLEXPART). Nous avons confronté ces deux modèles très différents avec l’ensemble des mesures disponibles, réparties sur l’ensemble de l’hémisphère nord. Nous avons également testé les différents schémas de transport atmosphérique implémentés dans CHIMERE en particulier leur efficacité à réduire la diffusion numérique du modèle dans un cas réel et non contrôlé de pollution atmosphérique.