2021
Thèse
BOISSINOT Alexandre
Modélisation de la dynamique atmosphérique de Jupiter.
Directeurs.rices de thèses : Spiga A. & Guerlet S.
Fiche
Composition du jury
M. Tristan GUILLOT (Rapporteur) Directeur de Recherche CNRS – Observatoire de la Côte d’Azur
M. Franck SELSIS (Rapporteur) Directeur de Recherche CNRS – Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux
Mme Catherine RIO (Examinatrice) Chargée de Recherche CNRS – Centre National de Recherches Météorologiques
M. Thierry Fouchet (Examinateur) Professeur des Universités – Laboratoire d’Études Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique
M. Aymeric SPIGA (Directeur) Maître de Conférences – Laboratoire de Météorologie Dynamique
Mme Sandrine GUERLET (Co-directrice) Chargée de Recherche CNRS – Laboratoire de Météorologie Dynamique
Résumé
Jupiter possède une atmosphère extrêmement dynamique caractérisée par des courants-jets alternés, une activité convective intense et un jet équatorial en super-rotation : autant de phénomènes dont les mécanismes de formation restent mal connus. Dans cette thèse nous cherchons à mieux cerner ces mécanismes grâce à la modélisation numérique de la couche météorologique de Jupiter. Pour cela nous utilisons le modèle global de climat DYNAMICO-giant qui a permis pour la première fois de simuler l’écoulement atmosphérique à haute résolution spatiale tout en le forçant avec un transfert radiatif réaliste. Afin d’enrichir la représentation des forçages de l’écoulement dans notre modèle, nous avons adapté le « modèle du thermique », une paramétrisation terrestre de la convection humide, au cas de Jupiter. Nos simulations reproduisent alors spontanément des caractéristiques essentielles de l’atmosphère de Jupiter y compris des jets alternés, un écoulement zonostrophique et une cascade inverse d’énergie traduisant le forçage des jets par la turbulence de moyenne échelle. En revanche, la simulation d’un jet équatorial en super-rotation n’est pas systématique et semble nécessiter la présence d’une activité convective suffisamment humide. Les résultats optimaux sont obtenus pour une abondance atmosphérique en eau de Jupiter proche de celle mesurée récemment par la mission Juno.
The extremely dynamic atmosphere of Jupiter is characterised by alternated jets, a strong convective activity and an equatorial super-rotation whose formation mechanisms are poorly understood. In this thesis, we adopt a numerical modelling approach of the jovian weather layer to investigate those formation mechanisms. We use the global climate model DYNAMICO-giant which allows for simulating the atmospheric flow at high resolution with a realistic radiative transfer. In order to improve our model by way of more realistic forcings of the flow, we adapted the « thermal plume model », a terrestrial parametrization of the moist convection, to Jupiter’s atmosphere. Thus our simulations recreate spontaneously some of the most essential features of the jovian atmosphere such as alternated jets, the zonostrophic regime of the flow and an inverse cascade of energy which shows jets forcing by the mesoscale turbulence. On the other hand, an equatorial superrotation is not systematically reproduced and seems to require a sufficiently high water atmospheric abundance. Optimal results are obtained for a jovian atmospheric abundance of water close to the one which was measured by the Juno mission.