2002
Thèse
DEME Abdoulaye
Indices de convection et précipitations quotidiennes en Afrique de l'ouest : Un pas vers la prévision de la pluie à Dakar à quelques jours d'échéance.
Directeurs.rices de thèses : De Félice P. & Viltard A.
Fiche
Composition du jury
M. Pierre de Felice Examinateur
M. Georges Dhonneur Rapporteur
M. Bernard Fontaine Rapporteur
M. Serge Janicot Invité
M. André Kergreis Examinateur
M. Alain Viltard Directeur de thèse
Résumé
L’objet de ce travail est l’étude des relations entre la pluie et différents indices en vue de la prévision, à quelques jours d’échéance, de la pluie quotidienne. La pluie quotidienne est fournie par l’IRD aux points de grille 2.5°x2.5° de l’Afrique de l’Ouest (1968-1990) et les indices sont calculés à partir des réanalyses du NCEP-NCAR; ce sont des combinaisons, parfois élaborées, des valeurs de base: pression, température, humidité, composantes du vent. Les 65 indices retenus sont rangés en indices thermodynamiques (température et humidité) et indices dynamiques (vent). Une étude climatologique pour l’été 1985 montre les liens entre les indices, les ondes et l’OLR. Ces liens sont beaucoup moins nets sur la Basse Côte qu’au Sahel. L’étude porte sur le mois d’août, d’une part parce que la ZCIT y atteint sa latitude nord extrême ce qui évite les difficultés liées à la tendance saisonnière et d’autre part parce que les précipitations y sont maximums. On cherche à prévoir la pluie à Dakar car c’est à cette extrémité ouest de l’Afrique que l’on dispose du plus grand nombre possible de points de grille où calculer les indices prédicteurs, la circulation troposphérique estivale s’y faisant d’est en ouest (sauf dans la couche de mousson).
La prévision de la pluie quotidienne est faite à l’aide d’équations de régression linéaires après qu’on ait reparti les pluies en 7 classes.
Pour chaque échéance, on a recherché pour chaque indice, le point de grille où sa corrélation avec la pluie à Dakar était la plus grande (en valeur absolue), dans la période d’apprentissage (1968-1984). On a ensuite construit, pour chaque échéance, une équation de régression incluant les 65 indices, chacun étant pris au point de grille où sa corrélation avec la pluie était maximum. On a testé la qualité des équations sur l’intervalle 1985-1990. Jusqu’à 3 jours d’échéance, les prévisions calculées par les équations de régression sont meilleures que la prévision climatologique, cependant les très fortes pluies sont mal prévues. On a établi des équations de régression avec les mêmes indices pour prévoir les cumuls de pluie sur 3 jours consécutifs. Le taux d’erreur de prévision des faibles pluies est alors très petit.