2015
Thèse
GUEYE Moussa
Modélisation des couplages entre les aérosols désertiques et le climat sur l'Afrique de l'Ouest.
Directeurs.rices de thèses : Dufresne J.L. & Gaye A.
Fiche
Composition du jury
Directeurs de thèse M. DUFRESNE Jean-Louis, M. GAYE Amadou Thierno
Jean-Philippe Lafore
David Baratoux
Diaraf Seck
Laurence Picon
Laurent Kergoat
Seydou Moustapha Sall
Frédéric Hourdin
Résumé
Nous avons introduit, dans cette thèse, une représentation physique du soulèvement des poussières désertiques sur le Sahara, basée sur les travaux de Marticorena and Bergametti (1995) pour le calcul du flux horizontal des poussières et de Alfaro and Gomes (2001) pour le calcul du flux vertical de poussières optimisé par Menut et al. (2005). Pour valider le calcul du soulèvement de poussières dans le modèle LMDZ, nous avons utilisé la version ”Chimere-dust” du modèle de chimie-transport Chimere. Les vents horizontaux des réanalyses ERA-I sont également utilisés pour guider le modèle LMDZ. L’ émission dépend de façon très non linéaire des tensions de vent en surface. Des simulations menées avec les versions ”physique standard” LMDZ5A et nouvelle physique LMDZ5B du modèle basée sur des développement récents des paramétrisations de la couche limite convective et de la convection nuageuse. Cette dernière version améliore la représentation du cycle diurne du vent par rapport aux réanalyses utilisées pour le guidage. Le cycle diurne du vent dans les observations et dans les simulations LMDZ montre un maximum marqué en fin de matinée. L’impact sur le soulèvement des poussières de la meilleure représentation du cycle diurne dans la « Nouvelle Physique » se traduit par un accroissement des émissions d’un facteur 2 à 3, venant confirmer l’importance des émissions matinales de poussières dans cette région du globe. La version LMDZ5B inclut également une paramétrisation des poches froides ou courant de densité créés sous les par ré-évaporation des pluies. Ces courants de densité sont connus pour contribuer largement au soulèvement des poussières au Sahel et au Sahara en période de mousson, au travers de la formation de haboobs. On montre ici comment une prise en compte relativement simple des bourrasques de vents associées aux poches dans le modèle au travers de la « Available Lifting Energy ») permet d’augmenter de façon le soulèvement de poussières, et de réconcilier le cycle saisonnier des simulations des concentrations de surface de la poussières et des épaisseurs optiques (sensibles elles à la colonne intégrée) avec les observations.