2009
Thèse
LÉMOND Julien
Climatologie et variabilité de l'air sec de la troposphère libre intertropicale : analyse du climat actuel et de son évolution.
Directeurs.rices de thèses : Picon L. & Roca R.
Fiche
Composition du jury
Alexander Gershunov (SCRIPPS) Rapporteur
Françoise Guichard (CNRM) Rapporteur
Bernard Fontaine (CRC) Examinateur
Michel Cabane (LATMOS/IPSL) Examinateur
Laurence Picon (LMD/IPSL) Directrice de thèse
Rémy Roca (LMD/IPSL) Co-directeur de thèse
Thierry Phulpin (CNES) Invité
Résumé
La vapeur d’eau est une composante clé des cycles de l’eau et de l’énergie. Ces derniers, particulièrement actifs dans la ceinture tropicale, sont des éléments majeurs du climat de la Terre. Une meilleure compréhension de ces cycles repose sur une meilleure compréhension de la variabilité spatio-temporelle de l’humidité de la troposphère libre, notamment au-dessus des régions sèches subtropicales. Dans cette thèse, l’humidité relative au niveau de pression 500 hPa (RH500) estimée par les réanalyses NCEP-1, NCEP-2, ERA-40, ERA-interim, les observations satellites AIRS et METEOSAT, ainsi que l’humidité relative reconstruite par un modèle d’advection-condensation est utilisée afin de documenter et caractériser la variabilité interannuelle de l’air sec de la troposphère libre tropicale. À l’échelle intrasaisonnière, un test de Kolmogorov-Smirnov souligne que la distribution de RH500 dans les régions subtropicales s’éloigne de la loi normale. Les occurences sèches, définies comme le pourcentage de scènes pour lesquelles l’humidité relative est inférieur à 10 \% d’humidité relative pour une saison donnée, sont alors utilisées pour caractériser la variabilité interannuelle des régions sèches subtropicales. Le rôle des anomalies de température est alors exploré à partir d’une décomposition de RH500, pour expliquer la variabilité des occurrences sèches. Il est alors montré que la variabilité interannuelle des occurences sèches est en grande majorité associée à des anomalies d’humidité, et non à des anomalies de température. La part de variabilité associée aux grands modes de variabilité interannuelles ENSO, IOD, NAO, ainsi que les pluies indiennes AIRI, est alors examinée. Les sorties d’un modèle d’advection-condensation sont analysées pour étudier l’origine de l’air sec des régions d’anomalies associées à ces grands modes de variabilité. En s’appuyant sur les résultats obtenus à partir de l’analyse des différentes estimations de RH500, la dernière partie de la thèse étudie la reproduction de l’air sec par le modèle de climat de l’IPSL (IPSL-CM4), et explore l’évolution de l’air sec de la troposphère libre tropicale dans un contexte de réchauffement globale, révélant des occurrences sèches constantes.