2013
Thèse
MAURY Pauline
Ondes dans la basse stratosphère équatoriale.
Directeurs.rices de thèses : Lott F.
Fiche
Composition du jury
Mme. Pascale Bouruet-Aubertot (LOCEAN): Présidente
Mme. Elisa Manzini (Max Planck): Rapporteur
Mr. Daniel Cariolle (CERFACS): Rapporteur
Mme. Chantal Staquet (LEGI): Examinateur
Mr. Françis Codron (LMD): Examinateur
Mr. François Lott (LMD): Directeur de Thèse
Mr. Alain Hauchecorne (LATMOS): Invité
Résumé
Nous étudions les ondes de Kelvin et de Rossby gravité qui dominent la variabilité synoptique dans la basse stratosphère équatoriale. Avec les ondes de gravité d’échelles plus courtes, ces ondes équatoriales forcent l’Oscillation Quasi Biennale (OQB).
Dans les données, nous montrons que ces ondes sont en partie émises par les ondes équatoriales couplées à la convection dans la troposphère. Comme ces ondes couplées sont souvent faibles dans les Modèles de Circulation Général de l’Atmosphère (MCGA), et nous prenons l’exemple du MCGA LMDz, ceux ci ont tendance à sous-estimer les ondes dans la stratosphère. Nous montrons aussi qu’il existe d’autres forçages que la convection équatoriale, et provenant des tropiques et des régions tempérées. Ces mécanismes sont dominants dans LMDz, mais aussi présents dans les données, comme l’illustre le phénomène de recharge stratosphérique que nous mettons en évidence.
La relation entre variabilité des précipitations et les ondes équatoriales est aussi abordée dans le cadre des simulation faites par l’IPSL pour CMIP5. Nous montrons en particulier, qu’il existe une relation significative entre l’ENSO et le forçage des ondes de Kelvin vers la stratosphère, mettant ainsi en évidence un lien possible entre l’ENSO et la QBO.
Pour améliorer les ondes de Kelvin et de Rossby gravité dans LMDz, nous avons enfin augmenté la résolution verticale du modèle et ajouté une paramétrisation stochastique des ondes de gravité dues à la convection. Dans cette configuration, le modèle produit une QBO, et cette amélioration de l’état moyen du modèle par les ondes de gravité fait qu’il simule mieux les ondes équatoriales dans la basse stratosphère.
We study the Kelvin and Rossby gravity waves that dominate the synoptic variability in the lower equatorial stratosphere. Together with the gravity waves of much shorter scale, they force the Quasi-Biennial Oscillation (QBO).
In observational datasets, we show that these large-scale waves are in part produced during the life cycle of the convectively coupled waves in the troposphere. As these convectively coupled waves are often underestimated in Atmospheric General Circulation Models (AGCMs), and we take as representative the LMDz model, these models can have a tendency to underestimate the equatorial waves in the stratosphere. We also show that these waves can have other sources than the convection in the equatorial regions, and can come from the subtropics and mid-latitudes. These sources are dominant in LMDz, but also present in observations, as illustrated by the «stratospheric reloading» phenomenon we have found.
The relation between the precipitations variability and the stratospheric equatorial waves is also analysed in the CMIP5 simulations done at IPSL. In this context, we show that there exist a significant relation between the stratospheric Kelvin waves signal, and the ENSO. This show that there are potential relations between the ENSO and the QBO, at least in models.
To improve the Kelvin and the Rossby gravity waves in LMDz, we have then decreased its vertical gridspacing and introduced a stochastic parameterization of the internal gravity waves due to convection. In this set-up, the model produces a QBO, and this improvement of the model zonal mean state makes that it simulates better the equatorial waves in the lower stratosphere.