2015
Thèse
RÉA Géraldine
Impact des feux de végétation sur la pollution particulaire en région Euro-Méditerranéenne et en Australie.
Directeurs.rices de thèses : Menut L. & Turquety S.
Fiche
Composition du jury
M. Vincent-Henri Peuch (Rapporteur)
M. Pierre-François Coheur (Rapporteur)
M. Augustin Colette (Examinateur)
M. Juan Cuesta (Examinateur)
Mme Laurence Picon (Examinatrice)
Mme Solène Turquety (Directrice de thèse)
M. Laurent Menut (Directeur de thèse)
Résumé
agricoles (70%), tandis que les feux de savane et de maquis dominent en Australie (50% et 40%). Au sein de cette moyenne, de très fortes hétérogénéités spatiales sont relevées, avec, par exemple, des feux de forêt représentant 13% au Portugal et 65% au Sud-Est de l’Australie du total observré. A partir d’observations MISR et CALIOP, il est montré que les hauteurs d’injection sont principalement près de la surface et vers 2000 m d’altitude pour les deux régions. Les plus grandes différences d’injection sont relevées au delà de 4000 m avec 4,6-6,4% des émissions en Europe et 8,9-11% en Australie.
Suite à ces analyses statistiques, la modélisation régionale des aérosols a été réalisée en Europe (été 2012) et en Australie (octobre 2013). Il a été quantifié pour ces périodes que l’Europe est dominée par le transport des poussières minérales (62% de PM10 et 17% de PM2.5 en surface), et les activités anthropiques (19% de PM10 et 52% de PM2.5 en surface) : les feux sont nettement plus faibles en moyenne estivale mais montrent de très forts signaux localement et ponctuellement. Au contraire, les concentrations d’aérosols en surface en Australie sont dominées par les feux de végétation pendant la période d’octobre 2013. En terme de qualité de l’air, il a été montré que ces feux étaient à l’origine de un (Espagne) à une dizaine (Balkans) de jours de dépassements des normes en Europe et de neuf jours de dépassements en Australie (région de Sydney et Wollongong). Pour estimer l’incertitude liée au mode de prise en compte d’un même flux émis, une étude de sensibilité faisant varier le cycle diurne et la hauteur d’injection a été conduite et a permis de montrer que les concentrations de surface de PM2.5 pouvaient varier jusqu’à +/-50%.