2013

Thèse

VANGVICHITH Mélanie

Modélisation des atmosphères et des glaces sur Triton et Pluton. Préparation de la mission New Horizons.

Directeurs.rices de thèses : Forget F. & Capderou M.

Date 2013-05-30
Diplôme Ecole polytechnique

Fiche

Composition du jury

Mme Solène Turquety (Directrice de thèse)
M. Laurent Menut (Co-directeur de thèse)
M. Cyrille Flamant (Rapporteur)
Mme Isabelle Chiapello (Rapporteur)
M. Philippe Drobinski (Examinateur)
Mme Céline Mari (Examinatrice)
Mme Nathalie Poisson (Invitée)
Mme Carole Deniel (Invitée)

Résumé

Les émissions anthropiques (industrielles, agricoles, de combustion) et naturelles (biogéniques, feux de biomasse, poussières désertiques) sont autant de sources qui affectent notre atmosphère. D’un impact rapide et quantifiable sur la qualité de l’air à une probable modification climatique, leur action est variée en termes d’espèces chimiques émises et de conséquences sur l’environnement et la santé humaine. En plus d’un impact direct localement, les panaches de gaz traces et de particules émis peuvent subir un transport à longue distance. Ce transport induit des modifications de leurs caractéristiques et donc de leur impact. Une mesure locale n’est alors pas suffisante pour comprendre le problème dans son ensemble. Les missions satellitaires apportent alors une information complémentaire déterminante puisqu’elles permettent une observation à l’échelle globale pour de nombreuses espèces. Cette vision globale de la troposphère a en particulier mis en évidence l’importance du transport intercontinental de la pollution et les fortes incertitudes dans sa représentation par les modèles de chimie et transport.
Ce travail de thèse a permis d’améliorer la caractérisation et la quantification de l’impact relatif des émissions locales et des espèces transportées à longue distance sur la pollution régionale en se basant sur le couplage entre observations satellitaires et modélisation. Les observations utilisées sont les mesures des réseaux de surface AIRBASE et AERONET pour concentrations et les épaisseurs optiques, des satellites MODIS et PARASOL pour les propriétés optiques des aérosols, du lidar CALIOP pour la structure verticale des panaches. La modélisation a été réalisée avec le modèle météorologique WRF et le modèle de chimie-transport CHIMERE. Afin de comparer directement les résultats des simulations aux mesures, un nouvel outil a été développé. La valeur ajoutée de cet outil par rapport aux outils de calculs de propriétés optiques déjà existants est la simulation de données lidar de niveau 1. Ainsi, ce travail illustre également l’information supplémentaire qui peut être attendue de l’utilisation des observations lidar pour l’analyse des événements de pollution particulaire.
Les comparaisons entre modèle et observations ont été réalisées sur la région Euro-Méditerranéen et pendant l’été 2007, période pendant laquelle neuf évènements intenses de transport d’aérosols minéraux venant d’Afrique et de feux de forêts sur l’ensemble de la région sont venus s’ajouter aux sources anthropiques et biogéniques. Les principaux résultats montrent une contribution significative de ces sources aux dépassements du seuil de pollution tant au niveau local que régional. Spécifiquement pour les feux, nous avons pu montrer que cette source particulière de particules dans l’atmosphère était responsable à elle seule de 40 à 55% des jours de dépassements cumulés pendant tout l’été et observés sur la région Euro-Méditerranéenne. Les informations obtenues ont aussi permis de mettre en évidence les points critiques pour la simulation des aérosols liés aux paramétrisations considérées (distribution en taille des aérosols, hauteur d’injection, diffusion verticale), aux émissions et au transport.

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